Élevage d’ânes dans la province Gitega

L’âne dans la bible et le monde

L’âne est l’animal emblématique de la bible. Il est cité plus de140 fois dans l’Ancien Testament et 7 fois dans le Nouveau Testament.

Il n’est pas seulement l’animal de transport c’est un animal plein de symboles. Jésus est entré à Jérusalem sur le dos d’un âne. Il est né dans une étable entouré de moutons et d’ânes.

Contrairement à l’idée négative qu’on s’en fait, l’âne est un animal très intelligent qui a besoin de comprendre avant d’agir. Ce qui pourrait inspirer les Hommes qui font souvent le contraire. Nous l’apprîmes par la suite à nos dépends.

Il est le compagnon de l’Homme  capable de prédire le mauvais temps. L’âne est sédentaire, il défend bien son territoire contre les prédateurs.

Au Burkina Faso c’est la première chose que l’on offre à des jeunes mariés qui sont dans l’agriculture, avant même une maison. L’âne fait un retour en force dans des pays avancés en Europe comme en Chine.

Le Burundi est un des rares pays d’Afrique où les ânes n’étaient pas présents. Partout, ailleurs l’âne est présent. Il représente le symbole de la richesse et du développement du pays.

La majorité des Burundais travaille le sol à la houe, ils transportent leur récolté ou fumier, les pierres, l’eau sur la tête.  Ces tâches pénibles incombent majoritairement à la femme et aux enfants.

L’âne les a remplacés dans ces tâches difficiles. L’âne a le pied sûr, sur ces champs pentus, c’est la solution la meilleure et la plus économique pour travailler.

Avec les ânes, les femmes et les enfants qui participent majoritairement au transport sur la tête des marchandises et matériaux seront libérés pour s’occuper à d’autres tâches plus valorisantes.

Il est aussi un des principaux apporteurs d’engrais organiques.

La première action que nous avons menée pour ce centre d’élevage a été d’accueillir ces animaux dans des écuries à côté de la coopérative pour que les ânes tout comme les paysans puissent s’apprivoiser mutuellement. Ceci a duré 6 mois.

 

Régulièrement des cours sur les soins et le dressage des ânes avaient lieu.

Après cette période d’apprentissage et d’acclimatation,  les ânes ont été placés dans les fermes. En gros nous avons 2 ânes pour 5 familles de paysans. En ce qui concerne les ânons qui ne manqueront pas d’arriver, nous mettrons en place une chaine de solidarité comme nous l’avons fait avec les veaux.

Depuis leur adaptation chez les paysans, ils ont déjà apporté des satisfactions à la population bénéficiaire et environnante :

  • Les femmes et les enfants se sont approprié l’âne. Cet animal familier est devenu indispensable. Elles ont appris à monter sur don dos d’âne, chose qui était difficile à cause d’une retenue culturelle.
  • Elles ont reçu en abondance du fumier organique des ânes, ce qui leur a permis d’économiser l’argent utilisé au paravent pour acheter du fumier ou des engrais
  • Le fumier organique de l’âne étant riche a fait que les  paysans ont eu des bonnes récoltes de maïs et haricots pour la saison qui a suivi l’arrivée des ânes

La joie, le bonheur et le soulagement pouvaient se lire sur le visage des femmes qui voyaient cet animal comme un libérateur.

L’âne est l’animal le mieux adapté au Burundi surtout dans la zone rurale de ce pays aux mille collines.  Il est capable de porter une charge de 120 kg sur une cote de15km.

En tant que promotrice de ce projet, je reste persuadée que nos agriculteurs ruraux ont besoin d’énergie pour faire face à leur métier qui est de plus en plus difficile.

Nous souhaitons continuer à nous battre et à aider cette population rurale qui est  dans le besoin afin de les aider à améliorer leur quotidien.

Pour arriver à cet objectif, Ogena-Burundi continuera et mettra en place, malgré les difficultés son projet de 1000 ânes pour 1000 fermes.