Particularisme des crises actuelles

C’est la première fois, dans la longue histoire de l’humanité, que nous devons faire face, en même temps, et sur la terre entière, à une telle multitude de crises qui sont financières, économiques, écologiques, sociétales…

Tous ces dysfonctionnements graves de nos sociétés sont le terreau pour que s’épanouissent de nouveaux populismes, communautarismes, groupuscules violents, et terrorismes divers. Les politiques sont à la peine pour trouver les bonnes réponses. Tels des pompiers, ils courent d’un côté et d’un autre pour essayer d’éteindre les incendies qui se déclarent un peu partout. Le spectacle, auquel nous assistons, ne laisse que cendres, souffrances et confusions. Face à toutes ces violences, nos démocraties, qui restent néanmoins le moins mauvais des systèmes, ont plus besoin d’aides que de critiques. À côté des politiques la société civile a l’impérieux devoir de s’organiser. Les démocraties ne peuvent qu’aller vers des démocraties participatives ou disparaître.

PARTICULARISME DES CRISES ACTUELLES

C’est la première fois, dans la longue histoire de l’humanité, que nous devons faire face, en même temps, et sur la terre entière, à une telle multitude de crises qu’elles soient financières, économiques, écologiques, sanitaires, sociétales…

Tous ces dysfonctionnements graves de nos sociétés sont le terreau pour l’épanouissement de nouveaux populismes, communautarismes, groupuscules violents, mafias et terrorismes divers. Les politiques sont à la peine pour trouver les bonnes réponses. Tels des pompiers, ils courent d’un côté et d’un autre pour essayer d’éteindre les incendies qui se déclarent un peu partout. Face à toutes ces violences, nos démocraties, qui restent néanmoins le moins mauvais des systèmes, ont plus besoin d’aides que de critiques. À côté des politiques la société civile a l’impérieux devoir de s’organiser pour mettre en place une démocratie réellement participative ou disparaître. Pour l’heure la société civile n’est qu’un vaste embrouillamini, à qui on demande de s’exprimer une fois tous les 5 ans sur des questions qu’elle ne comprend pas, car au départ elles sont mal présentées,  car non débattues en dehors d’une petite poignée de gens qui vivent de la politique, mais qui ne la subissent pas.

Pourquoi en sommes-nous arrivés là ?

Il faut savoir qu’à titre individuel, nous ne pouvons pas influer sur les dysfonctionnements de la société, il y aura de ce fait un repli égoïste de l’individu qui va aller se réfugier dans les extrêmes et le communautarisme. Dans les années à venir, en réponse à ces crises, nous avons de fortes chances de voir les peuples refuser de plus en plus les grandes règles sociétales jusque là admises pour vivre ensemble. Si nous n’arrivons pas à trouver les réponses les mieux adaptées, qui, je l’admets sont complexes, nous verrons de nombreux jeunes gens adhérer dans en premier temps à l’indifférence avec des replis égoïstes dans le consumérisme, puis, pour un nombre qui sera croissant à la facilité, aux fausses nouvelles, à des sectes, ou des groupuscules violents qui seront la pépinière des organisations mafieuses voire terroristes. Tout cela s’apparente à une forme de folie collective, car complètement irrationnel. À ce stade, il serait très intéressant de lire ou relire Montaigne.

  • Il y a des « lois naturelles » mais nous les avons abâtardies par les nôtres : en nous elles sont perdues, cette belle raison humaine s’ingérant partout de maîtriser et commander, brouillant et confondant le visage des choses selon sa vanité et inconstance » (II, XII, 368). Nous ne nous sommes servis de la raison que pour déraisonner.

Aujourd’hui, nous en voyons le résultat.