Il semblerait que la France ait beaucoup trop de fonctionnaires ; qu’en est-il vraiment ?
Selon la Cour des comptes en 2009, nous avions 5,2 millions de fonctionnaires soit une prolifération de 1,4 million (36 %) depuis 1980 ! Pendant ce temps, l’emploi total ne progressait que de 18 %.
Ils représentent au total, avec les salariés de l’État 6,9 millions de salariés soit 26 % de la population active française (un actif sur quatre) dépendent du secteur public pour leurs traitements comme pour leurs retraites.
La Cour des comptes a chiffré leur coût moyen par tête au long d’une vie à 3,5 millions d’euros. Pour être à égalité avec l’Allemagne, la France devrait avoir 1 500 000 fonctionnaires de moins. Ces dépenses publiques sont de loin les plus importantes. Malheureusement, elles sont très largement gaspillées : tâches improductives, temps perdu en réunions inutiles, sureffectifs, absentéisme, heures de délégation syndicale. L’état est un mauvais employeur. Les Britanniques ont prévu de réduire de 500 000 personnes leurs effectifs de fonctionnaires. La France doit au minimum suivre rapidement cet exemple. Pratiquement tous les partis politiques ont mis dans leur programme une réduction des fonctionnaires. Mais en général ils ne le font pas, par un simple souci électoraliste. Seul un soutien de la société civile leur permettrait de le faire en bonne intelligence avec l’ensemble des citoyens, fonctionnaires compris.
Le simple message : il faut supprimer des fonctionnaires est mensonger et ridicule. Nous devons mieux répartir nos fonctionnaires et les mettre là, où nous en avons besoin. Les soins, la police, la défense, l’éducation … dans ces secteurs, il faut augmenter le nombre de fonctionnaires.
Cette mauvaise gestion de l’État français est à mettre tant à la charge de la droite que de la gauche. Par contre, la société civile, et en particulier les entrepreneurs et les paysans doivent réagir, car tout ceci malheureusement se fait au détriment des vrais emplois, et de la rentabilité de nos entreprises, de l’activité agricole et en fin de compte de la société tout entière.
Il y a d’autres déséquilibres qui s’aggravent sans cesse à cause d’une accumulation de mauvaises décisions, qui dans de nombreux cas, sont plus électoralistes que véritablement utiles. Dans ces domaines, un tournant doit être pris, mettre en place une collaboration efficace entre l’Etat, les acteurs de l’économie et une société civile organisée qui doit prendre le pas sur les syndicats avec lesquels nous serons amenés à collaborer. La société civile peut récupérer les syndicalistes et les fonctionnaires qui sont tentés d’aller travailler vers ce troisième secteur et d’apporter leurs compétences.
Avec la société civile organisée, l’État disposera sur le terrain d’un puissant soutien qui lui permettra d’avancer positivement dans sa gestion du pays.
Il y a peu, tous les sondages expliquaient clairement qu’il n’y a plus que 5 % des Français qui font confiance aux partis politiques pour résoudre nos problèmes.
La société française à besoin d’être réorganisée afin de faire disparaître les causes principales du désenchantement de nos citoyens. Savez-vous que nous sommes les champions du monde pour la consommation des anxiolytiques et autres antidépresseurs !
En ce qui concerne les emplois régaliens, (les fonctionnaires) c’est l’affaire de l’État. Dans ce secteur les fonctionnaires ont une utilité et une grandeur dans leur mission. Par contre, dans de nombreux domaines (gestion, simples contrôles) ces emplois relèvent essentiellement du secteur privé.