Il y a des livres qui sont déterminants dans notre vie, celui d’Howard Cutler ” L’art du bonheur” un entretien avec le Dalaï-Lama le fut pour moi.
L’auteur, au début de leur rencontre , lui pose cette question :
– « Ŏ Vénérable, pourriez-vous tenter de nous éclairer en nous faisant partager votre vision du sens de la vie ?
– Hé bien, le roseau du lac Manasarovar qui plie face à l’ouragan a-t-il plus de sens que le chêne qui rompt, pour le lama qui gambade dans la montagne sacrée? Énonça-t-il d’un air plein de malice.
Ne sachant trop s’il s’agissait d’humour tibétain ou si je devais décrypter cette parabole , j’ajoutai :
– Certes, heu… grand Lama . Mais, mis à part de gambader, qu’est-ce qui pour vous dans la vie peut apporter du sens, afin justement de donner un sens à nos misérables vies ? (Plutôt culoté, çà, j’ai bien peur que mon interview va tourner court).
Contre toute attente, le Dalaï-Lama s’esclaffe d’un rire sonore(Ouf)
– Je vois que vous avez le sens de l’humour. J’apprécie cette qualité !
Pour répondre à votre question, je dirais que, sans aucun doute pour moi, le véritable but de la vie c’est la recherche du bonheur ! L’espoir d’atteindre un bonheur authentique et durable ».
Cette réponse m’a accompagnée tout au long de mon existence. Je pense que je lui dois une grande partie du bonheur que fut le mien. Mais, je sais aussi combien la réalité peut être cruelle ; et, combien de choses il faut faire pour construire un bonheur. En construisant ensemble une économie de précaution, les choses n’en seront que plus faciles.
Benjamin Constant disait : « Nous demandons à l’État d’être juste, pour notre bonheur on s’en charge ». C’est bien la société civile qui doit s’occuper de son bonheur, d’ailleurs c’est ce qu’elle fait en grande partie. Ceux qui croient que c’est à l’État de s’en charger se trompent lourdement.