L’égo-socioécologie

Ce changement radical ne pourra se comprendre et par là nous aider à trouver des solutions qu’au travers de nouvelles sciences que nous pourrions appeler  « sciences de la vie et de la réalité ».Certaines existent, beaucoup restent à découvrir. En ce qui nous concerne, pour en parler, nous avons inventé ce néologisme « l’Ego-socioécologie »qui a très peu à voir avec cette discipline scientifique récente — la socioécologie — qui concerne les animaux et les plantes, en dehors du fait que nous entendons rappeler que l’Homme est aussi un Mammifère dont le sort de l’humanité dépend.

L’égo-socioécologie est la science qui explique le rôle tenu par l’Homme au cœur de la société et de la nature et réciproquement.L’objet qui peut le mieux illustrer l’âme de l’égo-socioécologie est un miroir à double face ;  d’un côté il montre la vanité de l’Homme dans laquelle il est prisonnier et de l’autre son besoin de fraternité qui est la seule solution pour qu’il puisse s’échapper de sa prison.

Par ailleurs, s’il y a deux mots importants que nous utilisons pour construire ce néologisme et qui ont été galvaudés, c’est bien ceux de l’écologie et du social, en ce qui concerne l’égo, ce dernier reste un grand mystère pour la majorité d’entre nous.

Depuis un certain temps, beaucoup d’activités font appel aux connaissances liées. La philosophie, encore moins que les autres disciplines, ne peut échapper à ce principe. En liant ces trois mots, nous montrons la volonté de les examiner, non seulement individuellement, mais aussi dans leur nouvelle essence lorsqu’ils sont réunis.

Pour fabriquer un parfum, un nez va prendre des essences diverses et parfois très différentes pour faire naître d’autres senteurs. En physique il y a parfois des interférences qui provoquent des nuisances dans tel ou tel phénomène. En chimie certains mélanges sont explosifs, d’autres comestibles. Avec les mots, nous retrouvons comme en physique ou en chimie, une cuisine avec des goûts et des résultats parfois surprenants.

Au-delà du sens littéral de ces trois mots, nous souhaitons aussi découvrir un bout de leur âme. Victor Hugo ne disait-il pas que ces derniers sont vivants. Les mots ne sont qu’un pâle reflet de la vie.

 

L’EGO

 

Avec l’égo, nous souhaitons aller au-delà, de cet aspect de l’Homme comme d’un sujet conscient et pensant. Examinons plutôt les liens que l’égo peut avoir avec la vie, les autres et la nature. Ensemble, ils ont une essence commune qui ne peut que l’enrichir lui-même et profiter au tout.

L’égo d’un Homme ne s’épanouira pas de la même manière s’il vit au milieu d’une nature hospitalière et protectrice qu’au milieu d’un quartier dégradé, sale et dangereux. L’égo de l’Homme se transformera différemment s’il est isolé en prison, ou au milieu d’une foule sympathique. Les meurtrissures de l’Homme sont infiniment complexes. Croire que nous pouvons le transformer en lui apprenant l’instruction civique ou le catéchisme n’est qu’une vaste illusion.

Construire un Homme équilibré, respectueux de lui-même, des autres, de la vie et de l’environnement, ceci est un long cheminement. Pour que l’Homme puisse s’intégrer harmonieusement dans nos sociétés, il faut avant tout qu’il ait une vie sociale, un toit et pour cela il lui faudra avoir un emploi ou une activité afin qu’il se sente utile. Pour beaucoup la violence n’est qu’une recherche de sens.

 Socio

Socio est un préfixe que nous retrouvons dans social, société, c’est le lien qui unit l’Homme à la société. Nous retrouvons ce préfixe dans sociologie cette science qui étudie les êtres humains dans leur milieu social. Ce préfixe a été utile pour donner de l’épaisseur à d’autres mots comme : socioculturel, socioéconomique ou la sociolinguistique.

Mais en rapprochant l’Homme de la société, je voyais bien que nous ne pouvions pas faire les mêmes analyses, porter le même jugement sur l’Homme individu que sur la société représentée par ce groupe d’Hommes. Certes, tout ceci était indissociable, mais tellement différent.

L’égo-socioécologie favorisera cette compréhension qu’il y a entre l’équilibre de l’Homme et les relations harmonieuses et apaisées avec lui-même et la société. L’égo-socioécologie doit se retrouver au cœur d’une éducation ouverte. Par contre il est malsain de l’enfermer dans un groupe ou un parti politique.

L’égo-socioécologie est à la fois ce liant et ce lien qui expliquent comment l’Homme équilibré doit vivre au milieu des autres et de la nature d’où il vient et qui représente à la fois son origine, ses besoins et son éternité qui lui fera toujours défaut.

Écologie

L’écologieest l’étude des interactions des êtres vivants. ( la biodiversité) Nous savons aujourd’hui que 60 % des écosystèmes ont été détruits. Comme des êtres primitifs dépourvus de toute raison, nous ravageons notre propre maison. Nous retiendrons l’écologie comme étant la conscience de notre bien commun la Terre et la nature qui doivent rester les joyaux de nos vies.

L’égo-socioécologie, est cet ensemble racinaire qui nourrira ‘la science de la réalité’ que nous pourrions appeler aussi science de la vie, de toutes les vies, celles des autres sans qui nous ne serions rien. L’équilibre de l’Homme est le préambule incontournable si nous voulons rétablir l’équilibre de l’économie de la finance, de l’environnement et de la société. Cela s’appelle l’équilibre de la vie, cette vie, que chacun doit se fabriquer, au milieu des contraires, des paradoxes et de toutes nos tendances contradictoires. La construction d’une vie équilibrée, c’est cela que nous tendons tous de faire depuis la nuit des temps. Nous n’avons pas d’autres choix si nous voulons être heureux et véritablement utile. Nous devons apprendre à vivre en harmonie avec tous les contraires présents dans la nature, chez les autres comme avec nous-mêmes.. Nous sommes les enfants de la nature et de l’infini.

Un tropisme évident lie ces trois mots.

Abdennour Bidar philosophe tisseur de liens entre l’Orient et l’occident dit :

« C’est précisément la vie reliée qui passe par ce que j’appelle le ‘Triple Lien’ : à soi, aux autres et à la nature ».

Cette phrase peut aussi résumer l’égo-socioécologie. Lui comme moi sans nous connaître parlons exactement de la même chose.

Nous ne sommes pas les seuls à insister sur les liens et les liants.

Ecoutons Isaac Newton

« Lorsque deux forces sont jointes, leur efficacité est double.”Disait-il à son époque.

Khawarizmi comme d’autres Hommes exceptionnels a voulu aussi nous montrer le chemin de la vie et de la réalité avec cet algorithme vieux de 1 200 ans

Aujourd’hui encore, comme hier, la réalité qui s’exprime au cœur de la culture de la vie ne parle qu’à très peu d’Hommes. Sommes-nous condamnés à ne rester que des mammifères avec une conscience limitée ? Ou sommes-nous capables de comprendre la vie dans son ensemble ? L’égo-socioécologie nous conduit à un principe épanouissant, qui peut nous sortir de la culture de la mort qui pour l’instant est l’apanage des Hommes sur la terre entière.

Mais il faut aussi garder présente en nous cette autre règle qu’Edgar Morin explique ainsi:

La première leçon systémique est que :

«  Le tout est plus que la somme des parties » cela signifie explique-t-il « qu’il existe des qualités émergentes, c’est à dire qui naissent de l’organisation d’un tout, et qui peuvent rétroagir sur les parties » en outre il note que « le tout est également moins que la somme des parties, car les parties peuvent avoir des qualités qui sont inhibéespar l’organisation de l’ensemble »

Ce qui veut dire que les deux raisonnements doivent être menés d’une manière concomitante si nous voulons aller au plus près de la vérité.
Dans certains cas nous devons étudier les choses avec la vision de l’égo socioécologie,  parfois l’égo comme les deux autres mots doivent être isolés pour en comprendre toute la profondeur et la subtilité.
Mon père utilisait souvent l’expression qui suit lorsqu’il voulait faire comprendre qu’il était quasi impossible de diriger les hommes : « Ils veulent tout et son contraire ». Cette contradiction en définitive ne l’est pas autant que nous pourrions le penser. Notre conscience et nos désirs peuvent très bien être à deux endroits à la fois, comme l’explique la physique quantique.
Non le physicien philosophe  Erwin Schrödingern’était pas dingue. Lorsqu’il parlait de sa boite et des chats. Il a proposé cette expérience pour une bonne raison : il voulait confronter les gens aux paradoxes de la physique quantique. Nous raisonnons d’une manière quantique plus souvent que nous le pensons.