Il y a un moment pour chaque chose. L’heure est arrivée pour que la société civile s’organise à côté des politiques et de l’économie.
Il y a urgence si nous examinons ce que pensent les Français ce que confirme régulièrement les sondages :
Tous les deux ans, L’institut SOFRES fait un sondage et demande à 4000 personnes de noter leurs réactions face à 210 mots du vocabulaire courant.
Résultat en 2008: les vocables : angoisse, mur, chasse, doute, cri, armure arrivaient en tête.
À l’inverse, les mots : sensuel, gaieté, séduire, intime, tendresse et souplesse ne faisaient plus recette.
Le niveau de pessimisme, d’inquiétude et de propension au conflit était à cette époque sans précédent, explique Dominique Lévy-Saragossi, directeur du planning stratégique de la Sofres. L’autre fait peur, si bien que l’heure était au court terme, à la survie et au chacun pour soi.
En 2016, une nouvelle étude Sofres Kantar
Révèle une prise de conscience qui fait dire aux Français qu’il est désormais impossible de s’en sortir tout seul face à l’ampleur et à la globalité des dysfonctionnements d’un système qui semble “s’abimer” en termes de sécurité au sens large, de chômage, de renforcement des inégalités, des périls environnementaux, de la montée des populismes, du déferlement des affaires. Il y a une certitude que rien ne sera plus jamais comme avant, et pour longtemps, un besoin se fait sentir : celui de se rassembler autour de valeurs communes. nous ne pourrons pas nous en sortir seuls
Une aspiration, mais aussi « une urgence » à (Re)faire collectif dans tous les domaines : refaire société, refaire ensemble, se reconstruire dans un monde commun et positif ! »
Pour ne pas alimenter encore plus les craintes des citoyens, politiques et responsables de tous bords minimisent les difficultés pour ne pas accélérer le désastre et ne le disent pas ouvertement. Comment faire pour éviter d’autres catastrophes qui sont clairement programmées ? Quelles solutions prendre ? Même les plus intelligents baissent les bras et s’en remettent aux experts, qui à leur tour avance des réponses dérisoires car les problèmes sont complexes et les maladies chroniques. La chronicité du mal et son aggravation font que nos peurs grandissantes sont justifiées par des phénomènes visibles chez nos voisins. Tout cela, nous l’avons déjà vu dans notre histoire récente ; ce n’est pas une illusion. Les peuples déboussolés n’hésitent pas à se tourner vers les solutions les plus folles, les plus extrêmes.
Nous devons simplement, avec nos connaissances, notre courage et beaucoup de patience organiser la société civile( qui sera l’expert le plus compétent). Mais, nous ne pouvons aider les responsables qui sont aux commandes qu’à une condition qu’ils le veuillent bien. Sans un geste de leur part nous ne pouvons qu’enregistrer leur refus ce qui continuera à accélérer l’arrivée d’autres catastrophes. Pour les éviter les politiques, l’économie et la société civile doivent apprendre à travailler harmonieusement ensemble. Les sondages évoqués ci-dessus le disent clairement : nous avons besoin de nous rassembler autour de valeurs communes. La clé de voute de ces valeurs étant la fraternité.