Tout est beau, car tout reste à inventer. Le monde n’est pas fini, il s’ouvre devant nous d’une manière incroyable. Tout ce que nous avons cru terminé n’était à vrai dire qu’un nouveau départ.
La culture de la vie, qui est notre philosophie, s’appuie sur l’art, la réalité et la beauté infinie de notre monde.
Dans son ouvrage « Il faut changer nos rêves » Jean Delorme écrit à son sujet.
— Après tout ce long chemin, j’étais encore un jeune homme, quand je me suis senti bordé par l’infini et l’éphémère, le complexe et le puérile ; je ne soupçonnais pas encore que tout cela était indissociable. Dans ce temps, sans doute étais-je naïf, aujourd’hui j’en suis certain. Mais il faut avouer que l’époque était tellement agréable et belle. Nous nous contentions simplement de vivre et d’espérer. Des choses simples nous entouraient, elles semblaient éternelles, ce n’était peut-être pas des réponses, mais ce que l’on nous donnait pour comprendre le monde, faisait que nous nous posions que peu de questions.
Sur notre caillou, qui tourne au fin fond de l’univers, paradis et prison galactique, maintenant il ne nous reste qu’un flot de questions de plus en plus complexes, et des solutions qui ressemblent à des mensonges déguisés en promesses éphémères.
Alors, comment y vivre ?
Nous devons sans arrêt être à la recherche de l’équilibre, à la reconquête permanente du sens. Le sens est un cheminement éternel.
Dans un premier temps, j’ai fait ce parcours en solitaire, pensant que tout ceci était difficilement partageable. C’est pour cette raison que je n’ai aucun prosélytisme en moi. Tout au long de ce chemin buissonnier, à la quête du sens, j’ai ramassé toutes les fleurs qui bordaient mon chemin. Elles étaient toutes aussi belles les unes que les autres.
Je faisais aussi connaissance avec le contentement, l’amour et sa cousine germaine, une pure incarnation de la grâce et du charme. Tous ces souvenirs dans lesquels mes mains se sont oubliées m’apprirent l’enchantement de la beauté qui restera comme une part de mon éternité. Toutes ces convergences donnèrent naissance à la culture de la vie, source intarissable qui apaise toutes les soifs. Il y a cependant un mystère avec elle, pour en apprécier tous les bienfaits, il faut avoir l’envie de l’aimer. Heureux ceux qui ont la capacité de le faire, car il est impossible de ramener la beauté de toutes ces senteurs ; éternellement elles resteront au fond de moi. Parfums indescriptibles.
Les splendeurs de la vie et du monde sont comme la beauté et le charme de certaines femmes, leur parfum embaume pour toujours la rivière dans laquelle un jour elles se sont baignées. Je continue à contempler la beauté du monde avec humilité et contentement. Oui, le monde est beau, d’une beauté qui chaque jour m’étourdit. —