Entreprendre, c’est commencer à faire quelque chose après en avoir décidé.
Le sens, c’est le contraire de la stupidité.
Les entrepreneurs du sens sont toutes ces femmes et ces hommes qui désirent corriger certains excès du monde moderne. Tous sont attachés à des valeurs qui disparaissent, car détruites par le système dominant. Ils cherchent à donner du sens à leur vie, et par là à nos vies. Ils sont des centaines de milliers en France pour ne pas dire des millions. Puis, nous avons aussi tous ces autres qui cherchent et inventent notre futur, pendant que des artistes nous distraient et nous invitent à réfléchir sur notre devenir . Tous ces acteurs de la vie ont un dénominateur commun, ce sont eux, qui, au-delà des commodités et des joies qu’ils nous apportent au quotidien, enchantent aussi nos vies en nous mettant durablement sur le chemin du bonheur. Il était donc naturel pour moi de les appeler « les entrepreneurs du sens» car ils représentent un patrimoine immatériel encore plus important, car vivant, que notre immense patrimoine matériel recensé par l’UNESCO et auquel nous sommes très attachés.
Ces entrepreneurs, nous pouvons les trouver dans les deux groupes suivants
Un premier qui met en place des entreprises avec des activités économiques fiables, stables, créatrices d’emplois et de richesses, mais surtout respectueuses de l’homme de l’environnement et des ressources naturelles de la planète. Nous les trouvons chez les artisans, métiers d’art, commerçants, PME, paysans et dans de nombreuses professions indépendantes…
Un second qui nous démontre qu’il est possible de vivre autrement. Peu importe où ils travaillent, ce sont des individualités qui tissent des liens fraternels pour apporter de la cohésion dans notre société : artistes, chercheurs, créateurs en tout genre et défenseurs de la vie, dirigeants d’associations culturelles, sportives, humanistes ou cultuelles…
Ces deux groupes défendent un art de vivre et des valeurs qui nous sont chères ; ils sont, avec les millions de citoyens qui les soutiennent, principalement issus de la société civile et en particulier de la classe moyenne. Ils sont aussi les défenseurs d’une certaine ruralité qui se meurt. Ils ne veulent pas être dépossédés de ce que la société, dite moderne, veut leur enlever et qui pourtant fait le charme de nos vies.
Nous devons les aider à concrétiser ce souhait, car sans eux, beaucoup de choses risquent de disparaître. Ils sont notre patrimoine, nos racines, notre présent comme les plus belles histoires des enfants à venir; ils nous aideront à:
- Sauvegarder la beauté de nos campagnes pour qu’elles soient toujours nos meilleurs et plus beaux loisirs qui vont de la table à toutes nos promenades et randonnées
- Mettre en place un tourisme de proximité particulièrement ludique et peu onéreux, des visites auprès de personnages inoubliables avec de courtes randonnées, des gîtes et campings à la ferme, des stages et distractions diverses…
- Redécouvrir la beauté des choses, la porte d’entrée du bonheur, car pour beaucoup cette beauté est devenue invisible.
- Conserver cette joie de vivre qui nous fait de plus en plus défaut.
- Secourir la ruralité qui elle aussi est le berceau non seulement de notre civilisation, mais aussi de nos plus belles valeurs comme de nos plus grands plaisirs.
- Préserver notre santé avec un style de vie moins stressant, un bio véritable ou d’autres produits sains et d’autres activités durables.
- Défendre cet art de vivre que nous trouvons aussi bien en France qu’en Europe et dans d’autres endroits de notre planète.
- Créer des emplois durables et captivants avec l’économie de l’être
- Offrir à notre jeunesse des possibilités de promotion.
- Permettre des formations que seuls les entrepreneurs du sens sont véritablement capables de donner ; la preuve, le regain d’intérêt pour un véritable apprentissage, mais, pour que cela puisse réussir, faut-il payer correctement les maîtres d’apprentissage. Garantir nos libertés qui chaque jour disparaissent un peu plus.
- Protéger nos ressources en eau
- Préserver les populations urbaines des catastrophes naturelles en protégeant l’environnement immédiat de nos villes avec des espaces sauvages ou entretenus et une ceinture agricole autour des villes dans le cadre d’une économie de précaution.
- Sauver nos forêts en créant de véritables coupe-feux cultivés et occupés avec la possibilité de les arroser abondamment en cas d’incendie.
- Continuer à transmettre des connaissances et des valeurs qu’eux seuls détiennent encore.
- Innover sur les sciences de la vie en regroupant nos expériences pour mieux les étudier au sein de ” l’institut de la vie du sens et de la réalité” qui se mettra en place tout naturellement avec une simple coordination des savoirs de tous ces entrepreneurs du sens qui sont les catalyseurs[1] d’un changement parfaitement possible. Eux tous nous aideront à préserver l’équilibre de l’homme qui est le postulat de base pour redonner de l’équilibre à l’économie, la finance, l’environnement et la société en général.
- …
Nous sommes très nombreux à être engagés dans des mouvements d’idées proches des entrepreneurs du sens ; il sera donc assez facile de mettre en place cette opération salvatrice : Installer une économie de précaution en conservant, voire en améliorant, notre façon de vivre si nous voulons vraiment freiner cette puissante économie mondialisée devenue hégémonique, donc dangereuse, qui déshumanise et détruit nos sociétés et la planète. Pour cela nous devrons coordonner nos efforts sur les questions principales, c’est-à-dire nous regrouper autour de valeurs communes, tout en continuant nos actions de terrain très diversifiées, que chacun décidera de cibler suivant sa sensibilité.
L’objet de la coordination sera de nous unir dans le principal, tout en en sauvegardant la diversification qui fait la grandeur et la beauté du tout.
[1] Ici catalyseur est pris dans le sens d’un rôle important joué par quelqu’un dans une affaire. Ici c’est de mettre en place cette économie de précaution tout en conservant l’équilibre de l’homme.