Les mères, les filles, les sœurs et la fraternité

J’ai largement pris conscience tout au long de mes réflexions que sans l’instauration d’une réelle fraternité internationale, la mise en place d’une économie de précaution sera impossible, comme d’ailleurs beaucoup de choses. Si j’en parle au féminin c’est que, sans elle, nous n’arriverons pas à atteindre nos objectifs. La vie nous enseigne la fidélité qui est cette exactitude à remplir ses engagements, ses devoirs que la vie nous ordonne. La fidélité c’est se souvenir. Jusqu’à ce jour les femmes sont au plus près de nos devoirs et de nos engagement envers la vie et la tolérance.  En règle générale elles sont plus proches du consensus,  quant aux hommes pour l’essentiel ils sont dans la culture du face à face qui prévoit un vainqueur et un vaincu. 

La fraternité commence par la fidélité ! Dans ce monde infidèle qui ne se souvient que de peu de choses. Ce peuple jeune est enthousiaste ne se souciant plus de leurs ainés, de la grandeur de certaines habitudes et des luttes de leurs anciens pour apporter le bien-être dont ils jouissent actuellement. Alors, avec toutes ces femmes et ces hommes , ne croyant qu’aux technologies  modernes, ne soyez pas surpris que la fraternité disparaisse pour laisser la place à l’indifférence, à l’ingratitude . L’oubli de ces valeurs c’est laisser la place à une nouvelle inhumanité. 

Tout au long de cet ouvrage, j’ai démontré combien avec la mise en place d’une économie de précaution nous mettrons en place ce que j’appelle des valeurs consolidantes comme la fraternité, qui sont comme des cercles vertueux où les effets positifs engendrent d’autres effets tout aussi vertueux.

Pour illustrer cette fraternité qui nous fait tant défaut, je vais prendre un exemple. La France qui se veut le pays des libertés et des droits de l’homme et  fière, à juste titre, de sa laïcité. Mais à son sujet  posons-nous cette simple question, la laïcité est-elle l’homogénéité ou la tolérance ? En France, nous voulons plus intégrer que tolérer.

Nous devons dénoncer  ce « mythe pervers de l’homogénéité sociétale”  qui n’est qu’une fausse illusion. Nous devons nous enrichir de toutes nos différences, au même titre que la nature le fait pour son bien et sa beauté.

Régulièrement les hommes, avec une arrière-pensée évidente, parlent des différences en les liant au communautarisme. Par là ils visent la communauté de l’autre, la sienne, en principe, étant au-dessus de tout soupçon. Les ‘autres’ devraient pourtant savoir que nous avons  le mètre étalon du bien penser. Si c’est cela, nous devrions nous  rappeler que le communautarisme est une doctrine sociopolitique mettant l’accent sur le maintien de communautés (culturelles, religieuses, ethniques, sociales…) plutôt que sur l’intégration ou l’assimilation. Ici nous sommes face à un paradoxe pernicieux. D’un côté il faut dénoncer le communautarisme pour cause de dangerosité, de l’autre il faut le protéger en tant que richesse culturelle et sociale. Chaque groupe forme une communauté ; y mettre la syllabe isme me semble bien pauvre comme raisonnement pour expliquer qu’un groupe, honorable, car prêchant le bien  comme l’islam, deviendrait avec l’islamisme une communauté dangereuse et maléfique qui basculerait d’un seul coup dans la folie ;  ce qui n’est pas le cas avec chrétien et christianisme, judéité et judaïsme. Attention à la dangerosité des raccourcis, non seulement ils ne veulent rien dire, mais en plus ils sont dangereux car ils stigmatisent des populations qui ne peuvent que mal réagir.  Ceux qui donnent la mort, ne sont que des fous  membres d’une triste mafia, comme il en existe, hélas, beaucoup trop dans le monde. Je pense que la médaille d’or de toutes ces mafias en ce qui concerne le nombre de morts, revient sans aucun doute aux mafias économiques du mal  drogue, prostitution, vente d’armes, travail forcé des enfants, nouvel esclavagisme avec des emplois payés une misère… Face à tous ces criminels, nous ne devons avoir aucun état d’âme car rien ne peut justifier la moindre atteinte à la vie, à commencer par la dignité  humaine et le respect de l’animal ainsi que le végétale. Pour cette raison nous n’avons pas le droit de tuer ou de blesser physiquement ou moralement.  C’est pour cette raison que je suis très réservé sur les caricatures, car certaines peuvent être considérées comme étant  offensantes. Pour arriver à cette belle harmonie nous devrons mettre beaucoup plus en avant la fraternité qui, hélas, au même titre que l’humanisme est en train de disparaître. Ces deux mots, en dehors de leur sens littéral n’ont pratiquement plus aucun sens dans notre vie quotidienne. C’est désolant, car la fraternité est sans aucun doute l’une des plus belles vertus des Hommes. Elle est l’instrument qui nous permettra d’atteindre le bonheur qui est le sens de la vie. Sans elle nous continuerons à mettre le feu à la planète.

Je rappelle qu’une précaution est une disposition que l’on prend pour éviter un mal ou en limiter les conséquences.

C’est pour cette raison que j’entends lier la fraternité à la construction d’une économie de précaution. Ce n’est pas seulement une nécessité, ce sera son âme.

Cette belle mission revient à la société civile et aux entrepreneurs du sens qui en sont les fers de lance. Et ce partout dans le monde. C’est le seul moyen de contre balancer cette culture dominante, celle du face à face, qui nous conduit à ne pouvoir envisager la victoire que par l’écrasement de l’autre pour lui imposer notre système, qu’il soit économique , politique ou culturel.  Depuis la dernière guerre mondiale, nous pouvons constater combien cette vision des choses et non seulement stupide, mais aussi très dangereuse. Entre deux guerres la seule chose qui semble nous intéresser ce sont tous ces indices économiques que nous vénérons tant. 

Seule la mise en place d’une fraternité aux couleurs de la femme, donneuse et protectrice de la vie, nous permettra de prospérer dans tous les domaines, ceci est incontournable. Alors, j’en appelle aux femmes de bonne volonté.

Elles doivent dire aux hommes, nous sommes fatiguées d’être assises là, au bord du fleuve de la violence, rouge de vos folies. Nous entendons sortir de ces eaux dans lesquelles se noie votre intelligence ; nous sommes lasses de voir ce fleuve où s’écoulent vos paroles qui ne peuvent qu’engendrer des actes insensés. Si vous croyez encore qu’elles ne sont pas absurdes, regardez ce que vous avez fait de notre Terre qui, partout, est à feu et à sang. 

Pourquoi continuer de  s’accrocher éperdument à des idées fanées dépassées et inutiles, des coutumes désuètes et absurdes et ceci au détriment de belles pensées et d’habitudes que nous devons remettre au goût du jour. Ce n’est pas  avec ces débris, qui devraient être enterrés depuis longtemps, que nous pouvons espérer reconstruire le monde de demain. Que les meilleurs d’entre vous viennent nous rejoindre.  Ensemble, femmes et hommes nous devons nous unir pour mettre en place une fraternité bien comprise celle qui nous permettra de construire ce qu’il y a de plus beau dans la vie. Ici toutes les idées et les expériences sont les bienvenues, et nul ne peut se prévaloir d’être le possesseur exclusif de la meilleure méthode. Mais pour réussir nous devons mieux apprendre ce qu’est l’humilité, pour pousser la porte d’un nouvel âge d’or.

Chacun ou chacune, en fonction de ses opportunités, doit installer ce mouvement fraternel dans un autre pays. C’est ce que nous devons faire avec toutes ces associations ; nous ne cherchons pas à fusionner avec elles, elles resteront maitresses de leur organisation. Les entrepreneurs du sens et leurs ami(e)s ne peuvent qu’être un outil de coordination. Ensemble mettons en place une semaine de la fraternité internationale. La fraternité à ce particularisme d’être tour à tour cause et effet.  Elle est une cause qui amène des effets  qui à leur tour sèment des ferments (causes) pour faire lever de nouvelles espérances (effets). 

 La fraternité, tout comme la culture de la vie, s’apprend au même titre que n’importe quelle matière intellectuelle et doit entrer dans le cadre d’un plan marketing réaliste. Pour ne pas rester au Panthéon des idées qui ne peuvent que mourir, ce projet sera intégré avec celui d’une économie de précaution avec les entrepreneurs du sens. La fraternité est l’affaire de toutes les femmes et de leurs compagnons, qui auront compris que dans tous les cas, elle est une chose trop sérieuse pour la confier aux seuls politiques.  

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