Commençons par des choix simples

L’économie est nécessaire à la vie des Hommes. C’est pour cette raison qu’elle continuera aussi à détruire la vie, malgré notre volonté affirmée de trouver des technologies et des comportements pour freiner cette destruction programmée à cause de notre développement.

La question qui se pose est comment faire durer la vie et si possible une vie agréable.

Je crains que la croissance de l’avoir soit difficile à freiner et qu’elle aille plus vite que notre volonté de freiner cette destruction.

Alors que faire ?

Sachant qu’il serait parfaitement utopique de croire que nous pourrions tout changer du jour au lendemain. Nous n’avons pas d’autres choix que d’enclencher partout où cela est possible, face à une économie de plus en plus hégémonique des modèles économiques humanistes et possibles. Pour cela une des voies crédibles, c’est d’équilibrer l’économie de l’avoir, qui ne peut qu’être destructrice avec l’économie de l’être qui elle, l’est beaucoup moins, voire pas du tout. Il faut savoir aussi que l’économie de l’avoir par son organisation actuelle, qui est marchande donc concurrentielle, ne peut que détruire les emplois ou les limiter à minima pour distribuer un maximum de dividendes aux actionnaires qui sont les véritables patrons. L’économie de l’être doit rester une économie avec un objectif qui n’est pas tourné essentiellement vers la rentabilité. Actuellement l’économie de l’avoir fait tout son possible pour annexer cette économie et la réintroduire dans la sphère d’une économie marchande. Ceci est un grand danger qui va doucement déshumaniser l’économie de l’être appelée plus couramment l’économie sociale et solidaire. Cette économie en aucun cas ne doit être considérée comme un supplément, une option marketing comme nous le voyons trop souvent qui est là, comme l’arbre qui cache la forêt.

Nous avons le devoir de soutenir l’économie de l’être, pour cela elle doit prendre en compte cette trilogie :

L’équité sociale, une réalité économique et le respect de la nature.

Équité sociale, il s’agit de satisfaire les besoins essentiels de l’humanité en logement, alimentation, santé, éducation et loisirs pour cela nous devrons instaurer plus de fraternité entre les individus.

Réalité économique. La conception même de l’économie ne peut qu’évoluer, sous la pression des contraintes et des nécessités. Cette dernière doit en plus de son efficacité devenir fraternelle, car nous sommes condamnés à vivre ensemble. Ne pas le faire ne pourra que contribuer à entretenir voire aggraver les grands séismes sociétaux que nous connaissons qui sont même nuisibles à l’économie de marché ; les responsables de cette dernière devraient le comprendre, alors qu’une économie de précaution ne pourra que les enrichir en même temps qu’ils réduiront leur production, donc moins de polution, tout en augmentant leur marge.

Le respect de la nature, en plus de la préservation des ressources naturelles à long terme, nous devons maintenir les grands équilibres écologiques restants. Nous rappelons que plus de 60 % des écosystèmes ont été détruits. La terre, même ce qu’il en reste, est encore si belle. Cela semble plus sensé de tout faire pour la conserver dans son état que d’aller conquérir la planète Mars, où nous avons si peu de chances d’y voir l’installation d’Hommes heureux. Il est plus facile de conserver l’existant que créer l’improbable.

Tout cela nous ne pourrons l’obtenir qu’en apprenant ce qu’est la fraternité et en la mettant en pratique partout où nous pourrons le faire.

En attendant nous n’avons guère le choix que de travailler sur trois autres axes possibles.

La décroissance de l’économie de l’avoir en supprimant l’inutile et en apprenant à faire les meilleurs choix possibles qui sont protecteurs des Hommes et de la nature.

Réformer et améliorer les systèmes de production et de distribution en les rendant moins polluants et destructeurs.

Développer l’économie de l’être qui doit venir compenser par ailleurs la disparition nécessaire de certains emplois de l’avoir que nous pourrions appeler ceux de l’inutile.

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