Lors d’une réunion avec un philosophe italien celui-ci posa à toute l’assistance la question suivante. Si vous deviez définir la société actuelle avec un seul mot, lequel choisiriez-vous. Le mien fut : La confusion.
J’ai toujours été choqué par les Hommes qui affichent haut et fort leurs certitudes en s’appuyant sur des approximations, des vérités parcellaires, des caricatures de raisonnements… Ces mauvaises habitudes contribuent à créer de la confusion, que beaucoup entretiennent par intérêt personnel.
Faisons un rapide constat sur notre monde
- 60 % des écosystèmes sont partiellement ou complètement détruit.
- Le cancer est la première cause de décès prématuré avant 65 ans aussi bien chez l’homme que chez la femme et représente respectivement 38% des décès masculins et 47 % des décès féminins observés sur la période 2004-2008. (source ligue contre le cancer)
- Nos immunités remplissent de moins en moins leur rôle (source OMS)
- Une personne sur quatre souffre de troubles mentaux, ce qui représente pratiquement 2 milliards d’individus dans le monde source OMS
- Après une régression constante durant plus d’une décennie, la faim dans le monde progresse de nouveau touchant 815 millions de personnes en 2016, soit 11% de la population mondiale, selon le dernier rapport annuel des Nations Unies
- En France, 14 % de ses habitants vivent sous le seuil de pauvreté
- …
Voici une réalité qui explique les réponses de nos concitoyens à deux sondages récents.
- Il n’y a plus que 2 % de Français qui pensent que pour changer les choses il faut militer dans un parti politique Source OPINIONWAY pour Sciences Po.
- Un autre sondage montre que le peuple en appelle majoritairement au rassemblement autour de valeurs. Source IPSOS.
Une rapide analyse de ces deux sondages met en lumière, chez le peuple, les désirs suivants.
- Il souhaite que nous allions au-delà des partis politiques pour chercher des solutions à nos problèmes. Malgré l’intérêt qu’il garde pour la politique en général surtout pour le suffrage des maires.
- Nous proposons à tous ces Hommes qui veulent se regrouper autour de valeurs, de commencer à rejoindre une association qui milite pour la protection de la nature ou une économie équitable.
- Nous estimons qu’au-dessus de l’avoir et de l’être, et au-delà de nombreuses nécessités, il y a chez le peuple (qui détient la légitimité)une recherche, parfois mal exprimée, que nous définirions comme étant une conscience heureuse. Nous pourrions aussi l’appeler la recherche du bonheur. Le Dalaï-lama dit que le sens de la vie c’est le bonheur.
Cette recherche désespérée pour implanter une économie de précaution, c’est un peu cette recherche du bonheur. Nous souhaitons ardemment que nos plaisirs puissent durer. Pour cela nous devrons sortir des caricatures qu’on nous propose trop souvent. C’est un changement civilisationnel qu’il faudra mettre en place, puisque nous ne pouvons plus compter sur la croissance ( que nous savons limitée) Pour cela il faudra commencer à sortir de cette culture de la mort (qui est dominante dans nos sociétés) pour mettre en place, ici et partout dans le monde, une culture de la vie qui est son contraire, comme la cohérence est le contraire de la confusion.
Tout cela ne se fera pas du jour au lendemain. L’itinéraire sera long et difficile, d’où l’intérêt d’y penser le plus rapidement possible. Dès aujourd’hui, que chacun commence à vivre en mettant la distance la plus grande entre ce qui vaut et ce qui ne vaut rien.
La mise en place de ce concept cohérent et salvateur « qu’est une économie de précaution » ne se mettra jamais en place avec les idées d’un seul Homme, ou d’une petite équipe ; même si ces derniers sont très intelligents.
Ceci ne pourra se faire qu’avec une société civile regroupée autour de valeurs afin de construire une économie de précaution. Pour y arriver, nous devrons améliorer les outils existants et en inventer d’autres au sein d’un institut de la vie du sens et de la réalité.
- Pour le monter dans un premier temps nous devons mettre en place une coordination avec toutes les associations qui se sentent concernées par elle.
- Dans un second temps, faire que cette coordination travaille avec les politiques afin de mieux participer à notre futur. Un tel attelage ne manquera pas d’influer et de mieux orienter l’économie et la finance qui sont des acteurs majeurs dans notre société. Rien de durable ne pourra se faire sans une bonne harmonie de cette trilogie. Société civile, politique, économique. Pour ceci, il serait préférable que les responsables de l’économie et de la politique nous aident à les aider.
- Devant ce vieux monde qui craque de partout, il ne sert à rien de ressortir nos vieilles lunes. Nous devons être ouverts et novateurs et travailler autant pour conserver des traditions qu’avec l’intelligence artificielle.. Cette dernière cependant comporte des dangers, car rien dans ce monde n’est exempt d’effets secondaires ; pour contrer les inconvénients de l’I.A. nous devrons travailler avec les ingénieurs afin qu’ils introduisent dans les algorithmes, qui sont l’âme de l’I.A. des notions qui relèvent de la conscience ; sans cela ils aggraveront encore un système dans lequel les riches essaieront grâce à elle d’être encore plus riches. La conscience, c’est de faire en sorte que nul ne doit s’enrichir aux dépens d’autrui. ce qui malheureusement, est la notion dominante dans l’économie mondiale. Les richesses, produites par le capitalisme, doivent être redistribuées en fonction de et non au dépens de.
- Si nous voulons mettre en place un nouvel âge d’or qui ne pourra que profiter à tous, à commencer par les meilleurs, les plus courageux, les plus méritants, y compris les plus riches. Mais ces derniers doivent se souvenir que s’ils sont devenus riches et puissants, ils ne le doivent pas seulement qu’à leur talent. Ils ont bénéficié des conseils, des exemples, du travail, de la confiance, des idées, de l’éducation d’une multitude d’Hommes. Il est clair que les autres ont contribué à la création de leurs richesses y compris parfois jusqu’à leur sacrifice. C’est grâce à tous ces Hommes qu’ils ont la chance et le bonheur d’en être là où ils en sont. C’est pour cette raison que les riches se doivent d’être beaucoup plus fraternels que tous ceux qui sont restés pauvres et qui continuent de mettre leur talent à leur service. Pour harmoniser ce monde, pour diminuer les guerres et toutes les violences nous devons abandonner cette règle « s’enrichir aux dépens de ». Seules les nouvelles sciences de la vie et de la réalité pourront mettre en place des réponses capables de démontrer combien la fraternité peut être prospère pour tous.
- Dans mon livre,« éloge d’une économie de précaution », publié aux éditions Maïa, vous retrouverez tout ceci expliqué d’une manière plus complète. Mieux, pour ceux qui s’intéressent à cette question ils peuvent venir nous rejoindre nous avons commencé concrètement cette très belle et salutaire entreprise, vous serez les biens venus. Vous rendre à Contact