Durable

Durable, associations, société civile

Les mots sont souvent polysémiques, leur compréhension dépend aussi, du pays, de la culture, du sujet traité, de l’instant, de notre centre d’intérêt, bref leurs sens sont multiples. En donner seulement le sens littéral est tout à fait insuffisant. Il est indispensable d’associer leurs différents sens, afin de découvrir qu’ils ont aussi un sens commun. Une approche systémique est nécessaire pour découvrir la beauté et les forces cachées au cœur des mots. Cette façon de faire donne plus de compréhension plus de force à notre raisonnement. Cette méthode est utilisée aussi par l’I.A. (l’intelligence artificielle)

Peu importe l’ordre dans lequel nous prendrons ces trois mots ; il n’y a qu’une chose qui est certaine, ils sont indissociables de notre avenir.

Les associations.

Elles sont comme des arbres qui nourrissent nos plus beaux rêves. Elles sont les liens et le liant des hommes. Ce sont des incubateurs d’espérances. Aucune n’est inutile. Certaines sont comme des têtes chercheuses qui vont détruire des frustrations ou des injustices.  D’autres sont là pour sauver la beauté des choses. Ce sont les structures incontournables et les plus simples pour que les hommes de la vie et de la réalité puissent avoir une petite chance de se faire entendre des deux géants que sont l’économie et la politique. Ces deux derniers sont tellement grands, tellement hauts que les clameurs des hommes n’arrivent que faiblement à leurs oreilles. D’ailleurs, à quoi leur servirait-il de les entendre, puisque dans la majorité des cas, ils parlent des langues différentes et inconnues de l’autre. La génération à venir, avec l’aide de l’intelligence artificielle, devra inventer un nouveau langage pour que les partis en présence puissent se rapprocher et parler la langue du durable de l’espérance et de la fraternité qui est la plus belle des langues que nous n’arrêtons pas de réinventer ; en ça les hommes sont admirables.

Durable

Cette nouvelle langue renferme tous les mensonges et les plus belles espérances des hommes. La soif de vivre et de durer.  Mais rapidement ce qui pourrait nous unir à nouveau ne manquera pas de nous diviser. Les hommes ne veulent pas durer de la même manière. Les riches veulent durer comme des riches et les pauvres comme des hommes un peu moins pauvres. Le mot durable aura son lot de grandes frustrations. Pour que le réveil soit aussi beau que le rêve, il devra se parer des adjectifs les plus beaux. La fraternité, dans ce cas, apparaîtra rapidement aux yeux de tous, comme étant l’époux idéal pour faire une multitude d’enfants à madame Durable. Ces derniers à leur tour devront comprendre la réalité, inventer une autre communication pour se faire entendre et mener des actions qui seront comme des échelles qui permettront peut-être de se rapprocher de la tête de ces géants, en espérant que leurs oreilles soient connectées non seulement à leur intelligence, mais surtout à leur conscience.

La société civile

La société civile est l’image d’une fratrie dispersée. Elle ressemble à ces anciennes tribus qui continuent de se guerroyer depuis si longtemps qu’elles ont oublié l’objet de leurs querelles. Descendance d’Abraham réveillez-vous !

Alors demain, fuyant l’ancien Monde, les enfants plus ou moins légitimes de monsieur Fraternel et de madame Durable, devront, avec les outils fabriqués par l’intelligence artificielle, rassembler ces hordes dispersées pour en faire à nouveau des tribus humaines, capables de se comprendre et d’agir pour le bien de tous. Cette chose pourtant si facile ne pourra voir le jour qu’à la condition que nous redécouvrions l’humilité, car sans elle l’amour n’est qu’hypocrisie. Ils devront apprendre à changer d’habitude  en oubliant une partie de la tradition qui n’est que l’ennemi de l’amour ; oublier cette prédilection qu’ont les hommes à choisir l’irresponsabilité qui ne favorise que le pire qu’ils cachent au fond d’eux. Si l’I.A peut magnifier ce qu’il y a de meilleur en l’homme, elle peut aussi être l’outil qui va accélérer tous nos mauvais comportements si nous nous en servons en voulant simplement aller plus vite, plus haut, plus fort plus rentable plus et plus …

Ceci sera le choix que nous devrons faire dès le début. Espérons simplement que les hommes une nouvelle fois ne prennent pas l’itinéraire de l’égarement. L’I. A. dans ce cas ne sera qu’un accélérateur de nos mauvais penchants. Par contre elle peut aussi, si nos descendants font le bon choix, les aider à expliquer aux peuples innocents pourquoi nous ne devons pas nous cacher derrière l’idolâtrie comme si la pensée d’un seul Homme, fut-il intelligent et visionnaire, suffisait à mettre en place les solutions les meilleures. Il faudra que nos enfants rangent ces manies au musée des vieilleries qui ne sont qu’une collection de mensonges et de retardateurs et au pire de guerres.

Nous devons nous méfier des leaders, tout simplement parce qu’ils sont influencés par leurs origines et mille et une autres choses qui ne sont pas forcément bonnes. Leur raisonnement n’est que le fruit d’un héritage familial et d’un parcours avec les autres et le hasard. Personne n’est exempt de la tradition ou des habitudes (bonnes ou mauvaises).  Nous sommes tous plus ou moins porteurs du bon comme du mauvais ; tout ceci résonne comme des revanches, des peurs ou d’espérances refoulées. Eux comme les autres sont tour à tour brinquebalés entre objectivité et subjectivité.  Tout ceci a formé leur caractère qui leur permettra de justifier l’excellence de leurs choix plus qu’à prouver que ces choix étaient bons pour la majorité de leurs citoyens.

La majorité des citoyens n’a pas une idée tous les 5 ans, elle est au cœur de la vie ; chaque jour elle peut apporter son soutien, conseiller, orienter les décisions de celui que nous avons choisi comme étant le plus apte à commander et décider au milieu des difficultés, voire des tourmentes. Mais cette boussole qui indique le cap de l’excellence, reste à inventer. L’homme politique qui sera capable de le faire aura tout simplement mis en place l’outil de la démocratie participative. Il sera le nouveau Messie. La société civile devra aider et soutenir tous les hommes qui choisissent cette direction. Alors le premier choix qu’elle aura à faire après s’être uni, c’est de repérer ces hommes, de les mettre en avant et de les soutenir pour le bien de tous.